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jeudi 31 juillet 2014

Coupure de rythme : viens découvrir le mouvement breakcore

Par LordPouic

Croyez-le ou non, dans mes jeunes années, j'ai monté un petit groupe de rock pour le concert de mon lycée (les Killer Rabbits, YEAH). Malheureusement, après une seule représentation, le groupe s'est dissout et j'ai arrêté la musique (oui, je raconte ma vie, mais j'écris cet article le jour de mon anniversaire, alors j'ai un peu le droit, non ?). Comme guitariste, mon principal défaut, à l'époque,  c’était le rythme. Même avec un bon duo batterie/basse, arrivait toujours un moment où je commençais à faire n'importe quoi. Alors quand j'ai découvert qu'un style musical ne voulant pas se limiter à un rythme stable existait, je me suis dit ouuuuaaaah, il faut absolument que j'écoute ça ! C'est comme ça que j'ai commencé à écouter de la breakcore.

Autoportrait à la poule, ou l'homme écoutant du breakcore sur
papier peint de vieux.

mercredi 30 juillet 2014

Œdipus/bêt noir : petite critique très professionnelle d'un bien étrange ballet

Par la Maman des Dragons 

Avant de commencer cet article, je veux qu’on se mette d’accord sur un point : je vous aime. Sachez-le bien au fond de votre cœur et quand vous aurez envie de me taper avec un écureuil mort, souvenez-vous en. Ceci étant dit, je commence. Vous vous souvenez de mon dernier article ? Celui sur la mise en scène moderne et le théâtre classique ? (Si vous voulez lire c’est par ici !) Dans ma conclusion, je vous disais que le mariage était impossible. Je vous avais parlé d’Hamlet par la Comédie Française, de Roméo et Juliette par le Théâtre national de Chaillot et de Lucrèce Borgia par le Théâtre de l’Athénée (ou Théâtre Louis Jouvet, c’est vous qui choisissez). Mais j'avais également cité un bijou de la mise en scène moderne : Œdipus/bêt noir. C’est ça, vous avez compris : je vais vous faire un article ENTIER sur cette pièce. Allez ne pleurez pas, ça va être rigolo.

Je suis allée voir cette pièce avec Alabama et notre classe de théâtre de prépa. Honnêtement, aucune de nous deux n’y serait allée volontairement. Et surtout, nous n’aurions pas payé. Mais c’était la prépa qui payait alors on s’est dit « Boooh on va bien voir. Si ça se trouve y’aura le copain de M. Théâtre. » (oui, la vie amoureuse de nos profs nous préoccupait plus que nos concours blancs). Alors on y est allées, Alabama avait trente-neuf de fièvre (Edit d'Alabama : ce n'est pas que je suis tarée, mais on avait une critique à faire dessus. Et ne pas pouvoir rendre un devoir, en prépa, c'est comme courir nue parmi des serpents nourris uniquement de haricots verts. C'est dangereux.), il neigeait, j’étais fatiguée. Vous savez quoi ? PLUS JAMAIS. Je vais vous expliquer pourquoi mais avant, laissez moi vous présenter ce chef-d’œuvre du théâtre moderne flamand (parce qu’en plus c’est pas français. Bah oui, sinon c’est pas drôle).

Œdipus/bêt noir est une adaptation moderne du célèbre mythe d’Œdipe (si si, tu sais qui c’est : le Grec qui tue son père, qui couche avec sa mère et qui répond à l’énigme du Sphinx avant de se crever les yeux et d’errer dans le Péloponnèse). D’accord, une adaptation moderne, pourquoi pas. Mais une adaptation moderne flamande ? Je suis moins sûre pour le coup. Cette pièce a été écrite par Jan Decorte, mise en scène et chorégraphiée par Wim Vandekeybus et elle a été jouée au Théâtre de la Ville du 28 janvier au 3 février 2013. Ceci évacué, passons aux choses sérieuses. Ah, attends. Avant que tu ne lises la suite (et parce que je t’aime très très fort), regarde juste la vidéo qui suit. Tu comprendras mieux de quoi je parle.






mardi 29 juillet 2014

Ma déclaration d'amour à Pokemon

Par LaManie

Je vais vous raconter aujourd'hui une histoire qui est arrivée à beaucoup d'entre nous. Vous vous sentirez sans aucun doute touché, si vous aussi, un de ces jours de votre enfance, un certain jour sous le sapin, Papa Noël a déposé ce fabuleux cadeau : la Gameboy.

PAPAPAAAAAAM.

Eh, je vous vois là, je connais ce petit sourire de côté qui signifie que vous voyez de quoi je parle : cette "énorme" (tout est relatif quand on est petit. Sauf ça.) cabine téléphonique portable qui servait à nous divertir dans les cours d'école ou aux toilettes. On a tous eu cette période, à l'école primaire, où chacun amenait son bébé, plus ou moins coloré, rempli de mille merveilles, pour jouer avec les copains.

Le magicien de l'Image : Georges Méliès

Par LaManie

En décembre 1895, une petite dizaine de personnes assiste au Salon Indien du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris, à la première projection du fameux cinématographe des frères Louis et Auguste Lumière. Lors de cette projection, certains films qui marqueront l'Histoire sont présentés : La sortie des usines Lumière à Lyon, Le jardinier (plus connu sous le nom de L'arroseur arrosé) ou encore Le débarquement du congrès de photographie à Lyon. Petit point à éclaircir : Entrée d'un train en gare de la Ciotat, avec la fameuse entrée du train dans le champ qui en aurait fait sursauter plus d'un, ne fait pas partie de ce programme du 28 décembre, puisqu'il n'a été tourné qu'en janvier 1896.


À cette occasion, leur papa, Antoine, un des précurseurs du photo-portrait dans le domaine domestique, a invité un de ses amis, plus exactement le propriétaire du petit local qu'il loue au-dessus d'un certain théâtre. Son propriétaire est un illusionniste célèbre, possesseur du fameux Théâtre Robert-Houdin, dans lequel il donne des représentations de magie et d'illusions. Cet homme, cet immense prestidigitateur se prit de passion à la première vue de l'image animée des frères Lumière. Cet homme essayera à son tour de créer une machine à images et deviendra l'un des plus grands précurseurs du cinéma. Cet homme, il s'agit de Georges Méliès.


Eh oui, c'est toi, Monsieur !
(J'ai la même tête quand j'écoute quelqu'un parler de maths.)

lundi 28 juillet 2014

Dans la peau d'une festivalière : Avignon 2014

Par Rainbowl

Alors, déjà, le festival d’Avignon, qu’est-ce que c’est ?

Cet article promet d’être compliqué, puisqu’il y a en réalité deux festivals d’Avignon : le In et le Off. Bon, si vous allez sur la page officielle du festival (celle du In, en réalité), ils n’utiliseront pas ces termes, mais tout le monde, j’insiste là-dessus, tout le monde le fait. Et, personnellement, quand je parle du festival d’Avignon, je parle à la fois du In et du Off, puisque les deux ont comme point commun de se dérouler en juillet à Avignon, et de présenter du spectacle vivant (danse, musique et… autre chose, mais surtout du théâtre).

Ce restaurant, place du Palais des Papes, a tout compris.

L'ultime con se bat

Par LordPouic

Ceci est le meilleur screen jamais réalisé.
Dans le monde du nanar, les films engendrent rarement des suites (et il est encore plus rare qu’elles soient réussies). Lorsque cela arrive, ce sont des copies de l’original avec un « 2 » derrière le titre ou bien des réutilisations de films à succès (comme le nanar italien Aliens 2, tourné bien avant Aliens, le retour). Mais, parfois, un petit miracle se produit, et une suite, fidèle à l’original, apparaît comme par enchantement. Aujourd’hui, je vais vous parler de l’une de ces pièces peu communes : la suite de Deadly Prey (qui a été traduit en français par L’ultime combat), Deadliest Prey (oui, le titre est très recherché).

Vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai choisi cette suite plutôt qu'une autre. En fait, c’est essentiellement pour l'histoire derrière sa production, les coulisses, dirons-nous. Deadly Prey est un nanar pure souche. Scénario inexistant, acteurs caricaturaux des films d'action, bande son donnant l'impression que les films X ont de vrais directeurs artistiques. Vous imaginez le reste. Et c'est justement sa médiocrité extrême – sinon grotesque – qui a su fédérer une fanbase gigantesque à travers le monde. Face à l’engouement pour ce chef-d’œuvre magique, David A Prior, le réalisateur de Deadly Prey (oui, il y a eu un réalisateur), a souhaité la suite de son plus grand film. Parce qu’il aime ses fans. De cette idée naquit Deadliest Prey, vingt-cinq ans après le premier opus. Le truc en plus ? Le casting d’origine est toujours au rendez-vous.

dimanche 27 juillet 2014

Le théâtre classique et la mise en scène moderne, une histoire d’amour interdite

Par la Maman des Dragons

Je vous ai beaucoup parlé de fantasy, de fandom, de fanart, mais je vais vous parler de ce qui me tient le plus à cœur. Non, ce n’est pas Game of Thrones, mais le théâtre. Je vous la fais courte : le théâtre, c’est ma vie depuis que j’ai six ans. Alors, aujourd’hui, alors que les metteurs en scène les plus prestigieux revisitent les classiques de façon moderne, moi je hurle dans mon coin.

Je vais prendre trois exemples que j’ai vus ces dernières années : Roméo et Juliette (théâtre national de Chaillot, mise en scène de David Bobee, du 15 au 23 novembre 2012, d’après la pièce de William Shakespeare), Lucrèce Borgia (théâtre de l’Athénée, mise en scène de Lucie Berelowitsch, du 3 au 19 octobre 2013, d’après la pièce de Victor Hugo) et La Tragédie d’Hamlet (Comédie Française, salle Richelieu, mise en scène de Dan Jemmett, du 7 octobre 2013 au 12 janvier 2014, d’après la pièce de William Shakespeare). Bon, d’accord, ça fait deux Shakespeare contre un Hugo, mais ça se vaut.

Roméo et Juliette, l'art de faire danser des couvertures de survie

Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle version de Romeo + Juliet, mais bien d’une mise en scène totalement indépendante de la célèbre pièce. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés dans la salle Jean Vilar du Théâtre national de Chaillot, mais c’est une très belle salle. Grande, assez moderne, avec une structure apparente en fer sur les côtés. La scène est très simple, plus de rideaux, bref une salle moderne. La pièce commence bien, un beau décor cuivré, un jeu de communication entre la scène et la salle, tout pour plaire. Pourquoi, expliquez-moi pourquoi, David Bobee a décidé de remplacer certains termes de la belle langue de Shakespeare par des « putains » et autres (surtout quand le père de Juliette la traite ainsi) ? Si ce n’était que ça… Pas de vrais décors  bon, ça va parce que c’est moderne –, mais des gros cubes à roulettes. Ça va. Mais faire danser du break dance à Mercutio, je suis moyen fan.

Juliette n'est plus italienne, mais arabe. Pourquoi pas.

Le fanart, un mode d’emploi très geek (2/2)

Par la Maman des Dragons

(Pour lire la première partie, c'est par ici !)


«  Le fanart c’est quoi ? »
J’ai répondu à cette question dans mon précédent article qui est, tout simplement, la première partie de ce qui s’avère être un très long article que j’ai coupé en deux pour éviter de vous assommer.

Dans cette première partie, j’ai situé ce qu’était le fanart (de l’art primitif à base de fanes de radis, si si j’te jure), j’ai parlé des grandes catégories qui le constituaient, à savoir la fanfiction, le cosplay et le RPG et comme je suis gentille j’avais commencé par un petit topo de mon histoire personnelle et de mon amour pour le fanart avant d’aborder LA question qui fâche : la fanfiction.
Et maintenant, parce que je vous aime bien, je vais continuer et vous parler de deux autres points sujets aux clichés : le cosplay et le RPG. C’est parti.

samedi 26 juillet 2014

Le Volstead Act ou les Etats-Unis à sec (d’alcool) (en théorie)

Par Alabama


Le Volstead Act, c’est le joli nom de ce qu’on connaît sous l’appellation de Prohibition. On en a généralement déjà entendu parler dans un film, une série ou la page Wikipédia d’Al Capone. L’historique législatif, c’est un peu fastidieux, alors résumons vite : le Volstead Act, c’est une loi en vigueur de 1920 à 1933. Même si c’est ainsi qu’on a tendance à se la représenter, la Prohibition est une politique qui ne se limite pas aux Etats-Unis : le Canada, la Russie et la Finlande l'ont adoptée avant Washington. Le gouvernement américain, tourné vers les autres pays, se dit « Mh mh. Viens, on se lance aussi, on fait un nouvel amendement ! ». Malheureusement, je n’ai pas la source de cette citation. 

Le XVIIIème amendement, qui institue la Prohibition, est ratifié le 16 janvier 1919. Le Volstead Act, quant à lui, vient le compléter en définissant les boissons alcoolisées (et exclut au passage celles utilisées à des fins religieuses qui, elles, peuvent être vendues. COMME DE PAR HASARD. Pardon.). 



« Vin kasher à usage religieux» 
Et d'un coup, tout le monde est rabbin.

Anecdote nulle que vous pourrez ressortir en soirée : c’est l’unique amendement qui ait été abrogé dans la Constitution étasunienne (mais par un autre amendement, faut pas déconner, le XXIème très exactement). Conséquence de toutes ces petites choses : « la production, la vente et le transport de boissons alcoolisées sont interdites » dès 1920 (pour une fois, je cite un vrai truc : c’est la section 1 du XVIIIème amendement). De plus, « l’importation […] ou l’exportation à des fins de consommation sont également interdites ».


The American Issue titrait
« Le vote met les Etats-Unis à sec.
 »

mercredi 23 juillet 2014

Clap de fin : un documentaire (ep.2 : L'interview)

Par LaManie


Dans notre premier numéro, je vous parlais d’une troupe de musique que je comptais suivre pour la réalisation de mon documentaire auto-produit (j’utilise ce mot un peu savant pour dire que je le fais toute seule avec mes sousous à moi). La première étape, que j’ai pu vivre à la suite de mon premier article, m’a permis de découvrir Label Troupe. J’ai découvert l’ambiance et les différentes personnes qui se joignent à la troupe régulièrement. Tous les instruments se mêlent : guitare, saxophone, violon, djembé, trompette, etc. En attendant de pouvoir vous raconter mes premiers tournages, je me suis dit qu’une première interview des créateurs de Label Troupe pouvait être une bonne mise en bouche.

A l’origine, il s’agit d’une bande d’amis niçois, tous passionnés. Un jour, ils se sont dit qu’ils allaient se retrouver pour jouer ensemble. Petit retour sur la création d’un moment unique entre musiciens de tous horizons…

Pour commencer, qu’est-ce que Label Troupe pour vous ?
Label Troupe, c’est juste un regroupement d’amis qui voulaient faire de la musique ensemble, et je suppose qu’on devait faire trop de bruit dans l’appart, du coup on a décidé de jouer dehors. A l’appartement, ça devient ingérable quand on est trop nombreux…

Qui a eu l’idée de ce rassemblement ?
C’est Mathieu, celui qui possédait l’appartement, qui en a eu l’idée. En fait, il en avait l’idée depuis un moment. Ensuite, nous étions plusieurs à y réfléchir avec lui, une petite dizaine. A l’appartement, qui se trouve dans une petite ruelle du Vieux Nice, l’improvisation était primordiale : solistes et percussions, on rameutait plein de musiciens. Mais les percus, ça posait des problèmes aux voisins. Puis un jour, la chaleur de l’été et l’envie de s’agrandir nous a fait sortir, donc ce fut direction le MAMAC.

 
La soirée commence, les musiciens de Nice affluent.

dimanche 20 juillet 2014

Vision du plus vieux métier du monde au XIXème : « le mal nécessaire »

 Par Alabama


Aujourd’hui, je vous emmène sur un thème historique dont vos profs de lycée vous auront peu parlé : la prostitution du XIXème siècle jusqu’en 1946. Pourquoi le XIXème ? Parce que c’est, en France, l’apogée du bordel. Le pur, le vrai. Pourquoi 1946 ? Parce que c’est la date de la loi sur la fermeture des maisons closes françaises. Le tableau que je vais vous dresser concernera donc ce centenaire et demi, car les pratiques évoluent peu après la grande réinvention qu'en fait la Révolution. Vous verrez que ce tableau fait bien réfléchir sur la situation actuelle des prostituées. Mais, diable, pourquoi n’aurions-nous pas de bordels réglementés par l’Etat pour garantir la santé et la sécurité de ces vendeuses de rêve (et d’autres petites choses) ?


Vorstadt und Salon de Josef Engelhardt.

« La prostitution : le mal nécessaire ? » Voilà comment Alain Corbin titre son article publié dans la revue L’Histoire. Alain Corbin, c’est mon copain d’Histoire des putes. Pour étudier cette Histoire, il faut partir d’un constat simple : l’Etat, les magistrats, la police, personne n’a jamais réussi à étouffer la prostitution. Et poursuivre sur une notion plus complexe, celle des différentes politiques adoptées à l’égard de ce métier. Ici, je ne m’aventurerai pas à juger le métier même de prostituée. Je voudrais simplement vous montrer le point de vue que l’on avait dessus au XIXème siècle. La profession n’a pas, ou peu, changé, mais la manière de la percevoir et de la pratiquer, elle, n’est plus du tout la même. Et pour cela, je vais vous livrer le quotidien d’une prostituée à l’époque, en vous laissant faire votre propre comparaison, et donc, votre propre avis.

samedi 19 juillet 2014

Quand l'humour politique rate sa cible : petit historique des Guignols de l'Info

Par Rainbowl


Pour certains, c'est les Disney, pour 
d'autres, c'est ça.
Avant toute chose, il faut que je te parle de mon propre parcours, petit lecteur. Je ne suis pas tombée dans la marmite de la politique en m’engageant pour une cause ou pour un parti. Moi,  j’ai commencé à m’intéresser à la politique avec Laurent Gerra et Canteloup. Je précise : ils ne me font plus du tout rire aujourd’hui. J’étais trop jeune pour déceler les blagues… limites, disons, ça et là. Mais à l’époque, on avait un DVD de Gerra que j’ai regardé un jour avec ma mère. Je n’ai rien compris, et pourtant j’ai trouvé ça drôle, en reconnaissant vaguement deux, trois personnalités politiques entrevues à la télé. Le pire, c’était que le DVD datait de 2004 ou de 2005, et que les blagues, du coup, n’étaient plus forcément d’actualité. Mais tant pis : je me suis renseignée pour comprendre. Et tu comprends maintenant, cher lecteur, que mon goût pour la politique est venu avec un grand éclat de rire devant la compréhension d’une blague. Les Guignols ont bien entendu fait partie de tout cela : je regardais de vieux sketchs sur Internet. J’ai surtout retrouvé à l’époque une sorte de DVD best of Putain 15 ans ! ou quelque chose de ce style. Je considère que des blagues politiques peuvent être encore drôles vingt ans après, même quand elles parlent d’une actualité précise. Alors imagine des blagues politiques sur l’actualité en 2014…

Je m’adresse à toi, lecteur d’aujourd’hui, lecteur né il y a plus ou moins une vingtaine d’années : que penses-tu des Guignols de l’Info ? Je t’entends déjà : tu ne regardes pas ça, de temps en temps seulement. Tu repères le mot de la saison (zlataner, par exemple), et tu te marres. Tu n’en penses pas grand-chose, soit parce que tu ne t’intéresses pas à la politique, soit parce que tu t’y intéresses justement, mais sûrement pas  via Canal +.

mercredi 16 juillet 2014

Billy Brown ou mes coming out

Par Rainbowl



Vous pouvez écouter ça pendant votre lecture, c'est encore plus sympa !


SOS-Homophobie définit le coming out comme « l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle ou d'une identité de genre à son entourage ». L'expression coming out vient du verbe anglais to come out, qui signifie « sortir de ». Mais sortir de quoi ? Du "placard", l'endroit dans lequel on se "planque", où l'on cache son désir, où l'on se réfugie parce qu'on a peur de ce qui pourrait arriver si l'on révèle qu'on est lesbienne, gay, bi ou trans. » Ceci étant dit, vous noterez que le coming out est désigné comme un événement unique, qui n’arrive qu’une fois. On fait son coming out et paf ! C’est fait, on est débarrassé. Cet article a pour objectif de tuer cette idée absolument fausse d’une part, et d’autre part, d’expliquer un peu ce que l’on ressent quand on fait le sien, de coming out.

Oh, Billy Brown had lived an ordinary life, Two kids, a dog and the precautionary wife, While it was all going accordingly to plan, Then Billy Brown fell in love with another man



Le végétarisme, les questions moisies et moi

Par Alabama 


Avant-hier, je proposais un article à Unicorpse sur la modification corporelle. Hier, en le lisant, une chose m’a frappée : ce qu’elle vit au quotidien à propos de l’apparence qu’elle a choisi de donner à son corps, moi, je le vis à propos de la manière dont j’ai choisi de le nourrir. Ainsi, sur le même modèle que Madame Unicorpse, je vous propose un article sur le végétarisme pour répondre aux questions ou les réflexions que je commence à connaître par cœur. Genre… Vraiment, vraiment, par cœur.

Que les gens soient curieux à l’égard de mon régime alimentaire, je le comprends. S’il n’y a qu’une chose à retenir de ce que je vais dire, c’est que, le végétarisme, c’est, pour moi, un choix. Oui, dit comme ça, ça paraît évident. Mais vous verrez que ça répond à pas mal de petites interrogations qu’on peut me poser.

D’abord, depuis quand ? J’ai commencé à arrêter la viande vers l’âge de onze ans. Mais progressivement, bien sûr. Je n’ai pas arrêté du jour au lendemain. Ça a d’abord été le porc, la viande rouge, puis la viande blanche. Je n’ai jamais réellement mangé de poisson ou de fruits de mer, donc cette partie-là n’était pas un problème. Au début, ce n’était pas vraiment par conviction. J’étais peut-être un peu jeune pour ça. C’était beaucoup plus simple, et intrinsèquement lié : dans mon assiette, il y avait du cadavre, dans ma bouche, il y avait du cadavre. S’il y a des nerfs, du gras, du sang, ce n’est pas de la nourriture, c’est du cadavre. Voilà
C'est pas du manger, ça. C'est une cuisse en Lego. 
comment je voyais les choses. Au fil du temps, mon point de vue a évolué. Bon, oui, c’est toujours un bon gros morceau de cadavre. Je me suis beaucoup renseignée sur les techniques d’abattage, sur l’influence de la viande sur la santé, sur les problèmes mondiaux dus à la consommation de viande, sur toutes ces petites choses. Il serait peu utile que je vous en fasse un compte-rendu, Internet m’a déjà bien devancée en la matière ! Sachez juste que oui, on peut être végétarien et en très bonne santé (souvent même en meilleure santé qu’un omnivore) à partir du moment où le végétarien connaît les besoins de son corps. Non, je n’ai jamais eu besoin de prendre des vitamines ou des protéines à côté. Non, devenir végétarienne si tôt n'a pas troublé ma croissance (même si je ne recommande pas de commencer à cet âge-là, mieux vaut attendre ; mais dans mon cas, c’était arrêter la viande, ou finir en convulsions dans mon propre vomi). Ce sont des préjugés courants, préjugés que je comprends, résultats d’un manque national d’informations. La population végétarienne de France a de quoi rougir, bien loin derrière l'Angleterre, dont nombre de restaurants consacre une page du menu 
au végétarisme. Mais ce qui m’intéresse maintenant, c’est de répondre clairement aux questions que l’on m’a posées deux, trois, sept, cinquante fois. Parce que, vous savez quoi ? Je me rappelle que je suis végétarienne uniquement quand j’en parle. C’est devenu une telle habitude pour moi que de trier ce que je peux manger ou pas que c’est aujourd’hui inconscient. Je comprends la curiosité. Mais ça va parfois beaucoup plus loin. Attention, on met sa ceinture, parce que toutes ces phrases sont garanties véridiques.

mardi 15 juillet 2014

La modification corporelle, les gens et moi

Par Unicorpse


« Mais tu feras comment quand tu seras vieille ? »

Un article sur le tatouage (entre autres), ça me trottait. Alors quand Alabama m’a demandé d’en écrire un, j’ai dit oui évidemment, sans trop savoir où j’allais. Parce que la modification corporelle dans toutes ses pratiques, je pourrais en parler pendant des heures sans m’arrêter. Alors je vais essayer de vous construire tout ça, et sans trop m’énerver. Parce qu’évidemment, je parle de mon expérience, avec mon point de vue, mais je pense pas être la seule concernée. Du coup pour lire tout ça, je vous conseille d’être bien installé, avec un truc à boire, à manger, à fumer, m’enfin peu importe. Parce que ça risque d’être long.

Pour la suite de la lecture : MC = modification corporelle. Parce que c’est long à écrire d’une part, et puis ça englobe le tatouage, le piercing, et d’autres trucs.

Puisqu’il faut un début, je vais vous raconter un peu ma vie (j’adoooore raconter ma vie tu sais). La MC ça m’attire depuis longtemps, bien longtemps. Je sais pas exactement quand ça a commencé, mais j’ai deux épisodes précis en tête. Le premier vers quoi… huit ou neuf ans, j’ai vu sur une pochette d’album une dame la bouche ouverte et un truc sur la langue. J’ai demandé à ma maman ce qu’elle avait, « c’est un piercing ». Alors j’ai dit que j’en aurai un pareil quand je serai grande, mais « ça te passera ». Mes fesses ouais. Le deuxième, à peu près à la même période, ma maman s’est fait tatouer un petit truc dans le dos. Elle rentre à la maison, ça m’a fascinée. Pareil, je veux quand je serai grande. Bon, je vais vous avouer un truc archi honteux : je voulais absolument me faire tatouer le portrait de Leonardo di Caprio entre les seins. Heureusement, entre temps, j’ai grandi.

Le tatouage, j’avais bien compris qu’il fallait que j’attende mes dix-huit ans pour passer le cap. Le piercing par contre, ça me démangeait sévèrement. Alors à mes quatorze ans, j’ai absolument voulu en avoir un (comme quoi, c’est pas passé). J’ai fait du forcing à crever puisqu’il me fallait l’autorisation parentale (mais vraiment, genre lettres de négociations, grève de la faim et tout. J’ai tenu quelque chose comme quatre jours si ma mémoire est bonne). J’ai fini par avoir une bonne proposition : si j’avais au moins 80/120 à mon Brevet, je pouvais me faire percer le nombril. Mais comme je trouvais ça moche j’ai demandé le cartilage de l’oreille. Riez : j’ai eu 82/120. Du coup, oreille percée. Avec les quatre trous que j’avais déjà, je commençais ma petite collection. Ensuite, il a fallu attendre. Genre longtemps. Puis je vous passe les galères que j’ai eues (faute à moi-même, j’ai acheté un bijou pourri qui m’a infectée, j’avais la flemme de le remplacer). A dix-sept ans, après des nuits entières passées à lire tout ce qui concerne la MC sur Internet (oui, TOUT), je suis passée chez Abraxas avec ma maman pour m’acheter un nouveau bijou, clean celui-ci pour mon oreille. Parce que j’en avais un peu marre de cette infection, quand même. Et là, le miracle : ma maman a demandé au gentil monsieur si le piercing de la langue était dangereux. Il l’a rassurée, j’ai eu l’autorisation, le lendemain j’étais percée après avoir dû faire la promesse que j’irai pas trop loin (… ahahahahahahah, je t’aime maman). Elle s’est dit que si le monsieur était pas mort avec tous les piercings qu’il avait et les bras noirs de tatouages, je devrais m’en sortir vivante. Puis j’ai enchaîné, pluuus ou moins avec autorisation parentale : j’ai commencé à me faire écarter le lobe (six millimètres depuis, et ça restera comme ça, même si je galère à trouver des bijoux avec un trou aussi « petit »), un troisième trou au lobe, un microdermal au cleavage (un implant entre les seins si vous préférez).




lundi 14 juillet 2014

« Toi, tu joues à la Playstation ? Mais tu es intelligente, pourtant ! »

Par Alabama


Il y a quelques mois, une amie de ma mère est venue dîner à la maison. Lorsqu’elle est arrivée, j’étais en train de jouer au dernier Assassin’s Creed. « Toi, tu joues à la Playstation ? Mais tu es intelligente, pourtant ! »

Sur le moment, je dois avouer que j’ai eu du mal à réagir. J’aurais voulu lui faire un long discours sur les jeux vidéo, mais tout ce que j’ai réussi à dire, c’est : « Bah… Ouais. L’un n’empêche pas l’autre. » 

Aujourd’hui, je ne prétends pas usurper le trône de LordPouic (long soit son règne), mais prendre un point de vue beaucoup plus théorique pour expliquer en quoi être une fille qui s’habille tous les jours en jupe haute et en talons, qui fait des études de littérature et d’histoire et qui a un jour dans sa vie voulu parler grec ancien (la naïveté. Personne ne parle grec ancien. Même pas les profs de grec ancien.) n’est pas du tout incompatible avec les jeux vidéo. Pour être plus claire, en quoi les jeux vidéo, ça n’a rien de stupide.

Ma Playstation, c’est mon bébé. Oui, je prends ma manette pour me détendre avant tout. Mais je lis aussi du Maupassant pour me détendre, je regarde du David Fincher pour me détendre. Je ne compte pas peser mes mots : pour moi, un jeu vidéo, c’est une œuvre d’art. C’est réfléchi, structuré. Et comme tout œuvre d’art, ça peut être mauvais. Un graphisme, une bande originale, un scénario, des dialogues, des personnages, c’est devenu un véritable film interactif, avec ou sans suites. A titre d’exemple, je vais me servir d’un jeu que j’ai exploité de long en large pendant les matinées pluvieuses et les après-midis ensoleillées, j’ai nommé Assassin’s Creed. Un monument du Micromania à côté de chez toi.

Allons-y, Alonso ! (J'offre une tablette de chocolat à celui qui me coud les mêmes fringues qu'Edward dans Black Flag.)

La communication de campagne ou pourquoi Mitterrand avait tout compris

Par Rainbowl 

Aujourd’hui, nous allons parler de la communication de campagne, enfin surtout des affiches. Sinon ce serait beaucoup trop long. Non, concentrons nous sur une méthode de communication bien particulière, la communication de campagne. 

Regardons les choses en face : pourquoi rions-nous des affiches ridicules des politiciens, de leurs musiques de campagne si oubliable ? Parce qu’elles détonnent complètement. C’est de l’humour absurde, c’est presque les Monty Python : Sarkozy veut nous faire voter pour lui en 2007 avec une chanson rythmée, et en 2012, en posant devant une fausse mer. Sur le papier, c’est ridicule et personne n’y croit. Et en fait…

Wah, pardon, je vote Sarkozy maintenant, c'est trop efficace !

Clap de Fin : un documentaire (ep.1)

Par LaManie

« Bienvenue dans ce premier numéro de Clap de Fin ! » Non, ceci n'est pas la phrase d'introduction à une nouvelle émission télévisée sur le cinéma, mais mon roman-articles de mes aventures audiovisuelles. J'ai la chance de participer à de nombreux projets de films, de festivals ou d'autres événements en rapport avec le cinéma. Grâce à ces petites rubriques, je vais vous faire vivre mes expériences. Nous commencerons par ma première réalisation de documentaire, en cet été 2014, alors que je m'ennuie un peu. 

L'idée m'est venue alors que, me sachant vouée à l'ennui parce que pas de travail cet été, je devais m'occuper. Déjà neuf mois que mon bébé Canon 600D me suit, ainsi que l'envie incessante de réaliser des petits films. Voilà donc ma motivation. Mais en quel format ? Pas une fiction, c'était certain, il me faudrait des acteurs et une équipe : trop compliqué. Alors j'ai décidé de me lancer dans un documentaire, avec mon appareil et mon culot comme seules armes. Maintenant, cherchons le sujet. Lui, a été assez simple à trouver. Pour la petite histoire, je me lavais les cheveux quand j'ai eu le déclic : qu'est-ce que j'aime ? La culture. Où est-ce que je vis ? Dans le Sud. Quelle est la plus grande et intéressante ville du Sud ? Nice. Voilà mon sujet : la culture à Nice. 

mardi 8 juillet 2014

Ces petits jeux pas comme les autres

Par LordPouic

Depuis quelques années, le jeu vidéo est divisé en deux grandes catégories. D'un côté, nous avons les jeux dits AAA (comme les notes bancaires, ouaip), et de l'autre, les jeux indépendants. Les jeux AAA sont souvent créés par des équipes pouvant compter plus de deux cents personnes, bénéficiant de budgets immenses dépassant pour certains (comme GTA V) les deux cents millions d'euros. Les jeux indépendants sont plus difficiles à définir, certains diront que l’équipe ne doit pas être au-dessus de dix personnes, d'autres qu'ils ne doivent pas être financés par des tiers. Pour simplifier, nous considérerons les jeux indépendants comme des jeux ne sortant pas de gros studios tels que Ubisoft (Assassin's Creed, Prince of Persia, Léa Passion, etc.), EA (Les Sims, la plupart des jeux sportifs) ou autres.

Face à des géants aux moyens colossaux, on pourrait se demander comment des jeux d’envergure plus modeste, créés par des équipes d'une ou deux personnes, parviennent à se faire connaître dans le monde entier, sans éditeur ni budget de communication. Il existe depuis quelques années des plateformes d'achat de jeux dématérialisé où n'importe qui peut proposer son jeu à un large panel d'utilisateurs. Les plus connues vous disent peut-être quelque chose : Steam, Desura, GOG. Elles sont certes pour les utilisateurs de PC, mais il faut aussi penser à l'App Store et au Google Play offrant facilement une certaine visibilité pour les développeurs à petit budget.

Le fanart, un mode d’emploi très geek (1/2)

Par la Maman des Dragons

«  Le fanart, c’est quoi ? »
Un terme anglophone qui vient de la contraction de deux mots : fan et art et ça se prononce comme un français parle anglais : fane-arte (en roulant le r c’est encore mieux).

« Oui mais c’est quoi ? »
 C’est de l’art réalisé par des fans. Dans mon dernier article je parlais des fans de Game of Thrones et je faisais la liste des différents fans existants. J’ai parlé des fans très fans qui s’investissaient lorsqu’ils aiment une série ou un livre ou un film ou un comic ou un jeu vidéo (j’ai fait le tour des domaine de prédilection geek). J’ai même dit que le fan très fan se lançait dans le fanart.

« D’accord, ok. Tu peux me dire ce que c’est maintenant ? »
Pas de panique, j’y viens. Le fanart est quelque chose de délicat et de très impressionnant : c’est lorsque des fans vont reproduire des éléments de leur série/livre/comic/film/jeu vidéo préféré. Ça peut être le bouclier et l’épée de Link dans Zelda, en passant par les dragons de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones ou bien d’autres choses encore, y’a de la matière à faire. 

On vous présente les doudous préférés de l'auteur.


dimanche 6 juillet 2014

Dorian Gray et Sherlock Holmes, jumeaux d'un plan à trois

Par Alabama

De… Pardon ?

Oui, mon titre est un peu sale, je sais. Aujourd’hui, on va faire un peu d’histoire littéraire (mais si, reste, ça va être marrant, je te le promets) avec une anecdote qui me fera toujours autant halluciner, celle d’un dîner qui a révolutionné la littérature de la fin du XIXème siècle.

Dorian Gray et Sherlock Holmes sont des noms qu’à peu près tout le monde connaît en Occident. Sauf si t’habites dans une grotte. Enfin, avoir Internet dans une grotte, ça doit pas être pratique…

Leurs papas s’appellent Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle. Des gens un peu connus aussi. Mais celui qui m’intéresse, c’est le troisième, le beaucoup moins connu : un certain Stoddart. Stoddart est américain. Il possède une revue, le Lippincott’s Monthly Magazine. Et Stoddart voudrait bien publier des trucs chouettes dans sa revue. A l’automne 1889, ce monsieur débarque à Londres, avec un dîner, et une proposition en tête. Il convie deux hommes à ce dîner (et un autre, Thomas Patrick Gill, un parlementaire irlandais, mais tout le monde s’en fiche, de lui. Pardon à ses descendants.) : vous l’avez deviné, Wilde et Conan Doyle. 

vendredi 4 juillet 2014

« Les filles, ça joue qu’aux Sims.»

Par Rainbowl 

Imaginez que vous vouliez devenir critique de jeux vidéo. Et imaginez que vous vouliez commencer par Les Sims. Et là, c’est bon, c’est foutu : vous ne serez jamais crédible. Les Sims, ce n’est pas très honorable. C’est un jeu pour les filles, pour les enfants, pour ceux qui n’y connaissent rien donc. Je ne commenterai pas cette vision stéréotypée du vrai joueur (un homme donc). Plutôt que de dire « Non, toutes les filles ne jouent pas aux Sims » (ce qu’il faut rappeler aussi par ailleurs), j’ai envie de défendre Les Sims aujourd’hui. Pour une fois !

Donc, déjà, les Sims si vous ne connaissez pas, qu’est ce que c’est ? C’est un jeu de simulation (d’où le nom « Sims », oui c’est brillant) où l’on peut créer des Sims, en fait des humains, et les faire vivre dans un monde que je décrirais comme ressemblant au nôtre, mais en mieux. Les Sims se marient, ont des enfants, un travail, meurent plus ou moins violemment, et ce sous le contrôle total du joueur, démiurge aux pouvoirs infinis. J’aime assez le nom que Les Sims Médiéval donnent au joueur : l’Observateur. Cela me semble bien représenter le regard que nous avons sur nos créatures virtuelles.

Ce que je viens d’écrire, vous le savez déjà au fond. C’est ce qui est écrit au dos de la boîte. Maintenant, ce qui devient intéressant, c’est de voir en quoi Les Sims restent LE jeu de simulation d’une part, et d’autre part, comment ils parviennent à donner une vision de la société idéale, pas seulement au niveau de la consommation, comme avoir trois piscines, mais surtout comme société ouverte et diversifiée.


mercredi 2 juillet 2014

Game of Thrones et ses fans, l'histoire d'une pression sociale


Par la Maman des Dragons


Montage maison (source photos : HBO)


« Dis, t’as vu le dernier épisode de Game of Thrones ? » «  Me dis rien, je l’ai pas encore vu ! » «  Tu vas voir, il est trop… »

Voilà ce que, depuis quelques années déjà, on peut entendre tous les mardis, d’avril à juin. Game of Thrones, cette série produite par HBO, inspirée des livres de Georges R. R. Martin, qui a déjà fait des milliers d’adeptes. Les livres sont sortis sans faire de bruit, doucement, pouf, comme ça, et puis HBO a acheté les droits, la première saison a été diffusée, ça a été un coup de foudre général, même si on peut vraiment parler d’un essor avec le début de la saison 3. Alors on peut beaucoup parler de cette série — et moi la première —, mais je n’ai pas envie de parler de l’intrigue, des personnages, de la réalisation, de la différence livre/série. J’ai envie de parler des fans. Pourquoi ? Parce que c’est devenu un phénomène social, culturel. Les gens qui ne regardent pas se sentent forcés de le faire pour ne pas être exclus. C’est un peu dommage parce qu’on devrait regarder une série parce qu’on en a envie, pas parce qu’on nous y force.

« Soirée film-pizza-bière ? J’ai un super film pour toi. » ou l'aventure Crocodile Fury

Par LordPouic


Représentation divine de la beauté sur Terre

Remontons un peu dans le temps, à une époque où Internet, smartphone et minitel n’existaient pas encore, une époque où les seuls moyens de voir un film étaient d'aller au cinéma ou de passer dans le Vidéo Futur le plus proche pour louer une superbe cassette. A cette époque, la critique cinématographique était réservée à un public d'initiés ; il fallait lire des magazines spécialisés pour connaître les dernières sorties, et si vous étiez, comme moi, amateur de films de genre, le choix était très mince – surtout en France. Pour la plupart des gens, l’unique manière d'avoir un aperçu du contenu d'un film avant le voir se résumait à la jaquette de la boîte VHS. C'est à cette période qu'une vague de films a débarqué en France : les films direct-to-VHS.

Aujourd'hui, je veux vous parler des dérives entraînées par cette vague qui a envahi la France du début des années 80 jusqu'à l'avènement d'Internet. Une multitude de sociétés ont profité de l'ignorance globale et de la difficulté d'obtention d'informations pour gonfler leurs chiffres de ventes. Pour mieux vous expliquer les différents stratagèmes mis en place, j'aimerais vous présenter un film, reconnu par une petite communauté comme étant l'un des plus grands nanars jamais créés, qui reflète bien l'absurdité totale qui régnait dans l'industrie cinématographique à petit budget d’alors.


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