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mardi 15 juillet 2014

La modification corporelle, les gens et moi

Par Unicorpse


« Mais tu feras comment quand tu seras vieille ? »

Un article sur le tatouage (entre autres), ça me trottait. Alors quand Alabama m’a demandé d’en écrire un, j’ai dit oui évidemment, sans trop savoir où j’allais. Parce que la modification corporelle dans toutes ses pratiques, je pourrais en parler pendant des heures sans m’arrêter. Alors je vais essayer de vous construire tout ça, et sans trop m’énerver. Parce qu’évidemment, je parle de mon expérience, avec mon point de vue, mais je pense pas être la seule concernée. Du coup pour lire tout ça, je vous conseille d’être bien installé, avec un truc à boire, à manger, à fumer, m’enfin peu importe. Parce que ça risque d’être long.

Pour la suite de la lecture : MC = modification corporelle. Parce que c’est long à écrire d’une part, et puis ça englobe le tatouage, le piercing, et d’autres trucs.

Puisqu’il faut un début, je vais vous raconter un peu ma vie (j’adoooore raconter ma vie tu sais). La MC ça m’attire depuis longtemps, bien longtemps. Je sais pas exactement quand ça a commencé, mais j’ai deux épisodes précis en tête. Le premier vers quoi… huit ou neuf ans, j’ai vu sur une pochette d’album une dame la bouche ouverte et un truc sur la langue. J’ai demandé à ma maman ce qu’elle avait, « c’est un piercing ». Alors j’ai dit que j’en aurai un pareil quand je serai grande, mais « ça te passera ». Mes fesses ouais. Le deuxième, à peu près à la même période, ma maman s’est fait tatouer un petit truc dans le dos. Elle rentre à la maison, ça m’a fascinée. Pareil, je veux quand je serai grande. Bon, je vais vous avouer un truc archi honteux : je voulais absolument me faire tatouer le portrait de Leonardo di Caprio entre les seins. Heureusement, entre temps, j’ai grandi.

Le tatouage, j’avais bien compris qu’il fallait que j’attende mes dix-huit ans pour passer le cap. Le piercing par contre, ça me démangeait sévèrement. Alors à mes quatorze ans, j’ai absolument voulu en avoir un (comme quoi, c’est pas passé). J’ai fait du forcing à crever puisqu’il me fallait l’autorisation parentale (mais vraiment, genre lettres de négociations, grève de la faim et tout. J’ai tenu quelque chose comme quatre jours si ma mémoire est bonne). J’ai fini par avoir une bonne proposition : si j’avais au moins 80/120 à mon Brevet, je pouvais me faire percer le nombril. Mais comme je trouvais ça moche j’ai demandé le cartilage de l’oreille. Riez : j’ai eu 82/120. Du coup, oreille percée. Avec les quatre trous que j’avais déjà, je commençais ma petite collection. Ensuite, il a fallu attendre. Genre longtemps. Puis je vous passe les galères que j’ai eues (faute à moi-même, j’ai acheté un bijou pourri qui m’a infectée, j’avais la flemme de le remplacer). A dix-sept ans, après des nuits entières passées à lire tout ce qui concerne la MC sur Internet (oui, TOUT), je suis passée chez Abraxas avec ma maman pour m’acheter un nouveau bijou, clean celui-ci pour mon oreille. Parce que j’en avais un peu marre de cette infection, quand même. Et là, le miracle : ma maman a demandé au gentil monsieur si le piercing de la langue était dangereux. Il l’a rassurée, j’ai eu l’autorisation, le lendemain j’étais percée après avoir dû faire la promesse que j’irai pas trop loin (… ahahahahahahah, je t’aime maman). Elle s’est dit que si le monsieur était pas mort avec tous les piercings qu’il avait et les bras noirs de tatouages, je devrais m’en sortir vivante. Puis j’ai enchaîné, pluuus ou moins avec autorisation parentale : j’ai commencé à me faire écarter le lobe (six millimètres depuis, et ça restera comme ça, même si je galère à trouver des bijoux avec un trou aussi « petit »), un troisième trou au lobe, un microdermal au cleavage (un implant entre les seins si vous préférez).






Et puis j’ai eu dix-huit ans. Le jour même, je me suis offert le premier labret en toute légalité. La fête quoi. Puis mon premier tatouage, au poignet, petit pour commencer (même si je savais que ça serait pas le dernier, je voulais pas commencer vénère quand même), Be proud que j’aime toujours autant. Je suis allée chez Tin Tin me disant que ça serait safe pour un début puisque bon, Tin Tin c’est pas n’importe qui quand même. Sachez que maintenant il me sort par les trous de nez bien comme il faut. Mais si je commence à en parler je m’arrêterai jamais. Donc bref, le 21 mai 2010, c’était parti pour de bon. Je suis partie à Londres peu de temps après où j’ai fait mon deuxième labret, là par contre c’était douloureux. Le mec a percé je sais pas où, mais la larme a coulé (et je suis pas douillette, je t’assure, d’autant que le premier était très bien passé alors bon). Puis quelque chose comme deux semaines après, je me faisais tatouer sept points le long de la colonne vertébrale (la colonne, ça fait mal. Genre très mal, mais c’est pas le pire, j’y reviendrai). Et le tragus, une semaine plus tard. Que je réfléchisse, on est quatre mois après mon anniversaire… En août, je me suis fait percer la nuque. Pour la première fois j’avais peur de me faire percer, et en fait ben… boh, ça pique quoi. J’ai fait un quatrième trou au lobe, je sais plus bien quand, sûrement dans ces eaux-là. Puis le 21 décembre, un troisième tatouage, Never Forget sous le bras droit. Je crois que c’est tout pour mes dix-huit ans. C’est déjà pas mal tu me diras.

Le jour de mes dix-neuf ans ma meilleure coupine d’amour m’a offert mon dernier piercing à ce jour (déjà trois ans et demi sans me faire percer, wouhouu !), un rook. Va voir sur Google, je saurais pas t’expliquer où c’est dans l’oreille. Ca m’en faisait donc quatorze, pas mal donc. Entre temps, le microdermal et la nuque ont rejeté (j’en pleure encore des larmes de sang en écoutant Kyo), mais ce sont des piercings à risque, alors même avec tous les meilleurs soins du monde, si un jour ton corps dit stop, c’est stop. Qu’est-ce qu’on a après… en août encore, le 22 (oui j’ai une mémoire des dates de psychopathe, cherche pas), je me suis fait tatouer sur le bras gauche. Tu connais Voodoo Girl de Tim Burton ? Bon ben c’est le cœur de cette fille. Ma meilleure coupine (toujours la même hun) me l’a offert presque entièrement et elle a le même sur le haut de la cuisse. Love 4ever quoi. Puis je suis partie vivre en Angleterre où je me suis dit un matin « tiens, j’irais bien me faire tatouer » (en vrai). J’ai dessiné une ancre et je suis partie voir le tatoueur du patelin où je vivais et quelques jours plus tard c’était parti. Il l’a ratée, ça m’énerve, j’aimerais le faire recouvrir mais avec le temps je m’y fais, d’autant qu’elle est petite et derrière la cheville alors je l’oublie. Et puis je suis rentrée à Paris. Et puis j’ai eu vingt ans et pas d’argent. Et puis j’ai eu vingt et un ans et j’ai demandé un tatouage, le dernier en date (le tatouage c’est cher). Une tache de peinture bleue sur tout le flanc. J’en ai sué, pleuré, saigné (en vrai aussi) pendant huit heures (en trois fois), mais ça valait le coup. Tout ce que je peux te dire, c’est que les côtes flottantes c’est affreux à se faire tatouer. Moi qui trouvais jusqu’à maintenant que ça piquait, j’ai failli tomber dans les pommes plusieurs fois. Et pourtant je me suis fait pas mal charcuter avant ça.

C'est joli la cicatrice de rejet, pas vrai ?
Morale de l'histoire : quand ça commence à rejeter, enlève-le tout de suite.
Voilà pour l’historique. Si je résume, quatorze piercings (douze maintenant) et six tatouages. Et pour rigoler un peu, je vais compter combien ça a coûté en tout - attends je sors la calculette. On en a pour 650 euros de piercings et environ 1000 euros de tatouage. Je vaux super cher en fait ! Et encore, j’ai pas compté ceux que j’ai pas payés ou les lobes que tu fais enfant. Je pourrai toujours revendre une oreille quand les temps seront durs. Alors voilà. La MC coûte cher, demande du temps, de l’investissement à tous les niveaux. Parce qu’au-delà de l’argent que coûte le coup d’aiguille, il y a les bijoux, les soins et les précautions. C’est douloureux, c’est chiant de s’en occuper, même si on dirait pas comme ça. Je dois nettoyer très régulièrement mon écarteur, intérieur et extérieur, le rook aussi puisqu’il a tendance à tourner dans le cartilage et donc à faire des croûtes, enlever de temps en temps les papillons des boucles d’oreilles pour les nettoyer, faire attention aux piercings buccaux puisqu’ils sont très sensibles : la langue peut gonfler dès qu’elle se sent agressée (malade, trop bu, trop fumé et t’es parti pour souffrir pendant une journée), les labrets si tu mets tes doigts sales trop longtemps dessus, sans parler de ceux qui ont rejeté… Pour les tatouages, c’est pas mieux : pas de soleil, ou alors les rares fois où je m’expose c’est avec de la crème solaire indice 50 minimum dessus (les tatoueurs disent pas de soleil dessus pendant quelques mois, mais si tu veux les garder beaux c’est tout la vie qu’il faut les protéger, m’enfin ça tombe bien je suis pas une grosse fan d’UV), ne pas gratter pendant la cicatrisation, les laver correctement, éviter tout ce qui pourrait agresser ta peau… En bref, c’est du travail.

Alors maintenant, comment expliquer cette démarche au reste du monde. C’est là que ça devient compliqué. Parce que les phrases du type « Mais tu feras comment quand tu seras vieille ? » « Mais pourquoi tu fais ça ? » « Et si un jour t’en as marre ? » « Non mais tu penses à l’image que tu renvoies ? »  « Et tu feras comment quand tu voudras trouver du travail ? » « Tu fais ça pour la mode ? », ça commence à me retourner l’estomac sévèrement. Alors oui, je me rends compte que c’est pas commun (même s’il y a bien plus extrême que moi) et que ça peut être mal vu. Que ça ne plaise pas à tout le monde d’accord, que ce soit mal vu par contre, j’ai du mal à comprendre pourquoi.

Moi-même je me demande comment les écouteurs tiennent dans mon oreille tiens.
Et un bel exemple de tunnel pas nettoyé qui ressort bien avec le flash.
Oui, j’ai réfléchi à ce que je faisais de mon corps, et je ne vois pas ça comme une dégradation, bien au contraire, je trouve mon corps bien plus beau au fil des tatouages et mes piercings font partie de moi. Quand j’enlève mes labrets pour aller travailler, c’est comme s’il me manquait un bout de bouche. J’ai du mal à accepter mon corps, mon gras et tout le reste. Avec la tache sur le flanc, je ne fais plus attention à mon ventre et à mes vergetures quand je me regarde (du côté droit, du moins), avec le cœur sur le bras j’oublie que mes bras ne sont pas les plus beaux et les plus fermes du monde. J’entreprends ça presque comme une œuvre. Il faut réfléchir à la composition, à ce qui ira bien ensemble si je les fais faire à proximité, à l’harmonie du tout. Comme pour un tableau en somme.

Cette image de tatoué donc junkie/rebelle/bon à rien (rayez les mentions inutiles) me révulsent. Pourquoi ? Chacun devrait avoir droit à son expression personnelle. Certains choisissent la mode, d’autres la peinture ou l’écriture ou tout à la fois, moi j’ai la MC. C’est un exutoire, une épreuve. Ca coûte cher, certes, mais ce n’est pas en vain. J’ai arrêté de me faire percer parce que je ne ressentais plus rien. Plus aucune appréhension, aucune accélération cardiaque en rentrant dans le cabinet, aucune moiteur dans les mains, aucune adrénaline, c’était devenu quelque chose de presque banal pour moi. Bon, j’avoue que ces temps-ci ça me démange un peu, ça commence à faire longtemps. C’est une partie de ce qui me plaît là-dedans, et c’est plus durable qu’un saut en parachute. Ce sont des souvenirs éternels d’événements, de gens, de passages de ma vie, ils sont inscrits en moi comme un livre dessiné sur la peau. Et c’est prenant, c’est addictif, quand tu rentres chez le tatoueur/perceur, il y a une odeur que j’adore (ça sent le désinfectant en gros, mais moi j’adore, chacun son truc), une ambiance particulière, presque toujours bon enfant, comme si t’étais à la maison. Ca n’a rien d’un monde de dépravés, je t’assure. Même si je n’aime pas tout ce qu’englobe la MC (à savoir la scarification version artistique, les implants genre boule sous la peau, les suspensions et autres), je comprends ce qui peut pousser à la pratiquer. C’est l’idée de vouloir aller toujours plus loin, comprendre les limites de son corps et s’amuser avec. Aux vieilles du seizième, je comprends pas ce que vous trouvez  à vos yorshires, mais si vous les aimez, alors tant mieux. Faites de même. Comprenez ici que je ne m’adresse pas qu’à ces harpies mais à tous ceux qui nous jugent et qui nous condamnent.

Vingt-deux ans, trois piercings et toutes mes dents !

Pour alléger la chose, je vais vous raconter une histoire.
C’est l’histoire de Kim qui part passer un entretien d’embauche pour un job de caissière pour trois semaines à porte Maillot chez Carrefour Market. Prends un peu le temps d’analyser la chose. C’est fait ? Bon. Puisque je partais en Angleterre trois semaines plus tard, je m’étais lâchée capillairement parlant (à savoir : la moitié des cheveux roses fluo). Je me suis quand même présentée en entretien les cheveux en chignon banane pour tout cacher, les oreilles presque bien camouflées, chemise sur tatouages tout bien comme il faut. Restaient les labrets. Bon on s’en fout, c’est pour être caissière quoi. Mais d’avoir pris toutes ces précautions c’est déjà pas cool et ça en dit long. Donc l’entretien se passe plutôt pas mal (entendez dans les sous-sols d’un supermarché éclairés aux néons en face d’une vieille en robe/blouse à fleurs à répondre à des questions nulles sur pourquoi je veux TROP être caissière pendant trois semaines à part pour la thune). Puis vient la question du snakebite… « Et les petits trucs là, vous pouvez les enlever ? » Non. Non je ne les enlèverai pas. « Eeeet… pourquoi ça ? » Parce que, Madame, sauf votre respect, je ne vois strictement pas en quoi ça gênerait mon activité de scannage d’articles. S’en est suivi un discours de dix minutes sur en quoi ça pourrait choquer la clientèle « parce que bon, on est dans le seizième tout de même, nos clients ont un certain standing, et vous renvoyez une image… » Qu’est-ce qu’elle a mon image ? T’as l’impression que je vais te sauter dessus pour te bouffer ? Que je me pique six fois par jour ? En tout cas j’ai toujours l’air plus aimable que toi avec ta blouse à fleurs immonde. Et moi les gens m’arrêtent dans la rue pour me dire que j’ai un super look. Alors pour résumer, je refuse d’enlever mes piercings pour trois semaines de caisse (puisque je savais pas s’ils se reboucheraient et que j’avais pas besoin de ce job si ce n’est pour avoir un peu de sous de côté), apparemment il n’y a pas de sous métiers, que je serai pas étudiante toute ma vie, que je renvoie une image « voilà », que « elle va en penser quoi la famille en Angleterre quand elle va vous voir arriver ? » (spoil : elle va en penser que tout le monde s’en est foutu allègrement), que même dans le monde de l’art il faut être bien sous tout rapports et beaucoup d’autres choses… J’ai donc fini par lui montrer tout ce que je lui avais caché. Spoil bis : j’ai pas eu le job.

Je vous présente la souffrance.
Ca, c’était il y a trois ans. Et aujourd’hui plus que jamais je clame que chacun devrait disposer de son corps comme il l’entend. Ouais, ça fait un peu discours pour le droit à l’avortement mais bon. D’ailleurs, oui à l’avortement pour toutes, susuuu ! Je m’égare, il est tard. Donc chacun devrait disposer de son corps comme il l’entend. Parce que c’est ton corps, c’est ta peau que tu bourres d’encre et de trous, c’est tes cheveux que tu martyrises à les (dé)colorer n’importe comment, c’est ta langue que tu décides de percer ou de couper en deux, et après ? Il parait que la société évolue et que c’est de mieux en mieux accepté. Je dis bien il PARAIT. Parce que je me souviens plus exactement des chiffres, mais c’est quelque chose comme un français sur dix qui est tatoué maintenant. Mais combien le font dans le dos, sur la cheville ou des endroits cachés pour les raisons évoquées plus haut ? Juste « un petit truc sur l’omoplate pour pouvoir le cacher facilement » ? Si t’as juste pas envie de le voir tous les jours, d’accord. Puis ne pas vouloir se faire tatouer tout le bras, c’est plus que compréhensible. Mais j’en connais qui aimeraient voir leur avant-bras tatoué par exemple, et qui ne le font pas à cause du monde professionnel. Ce qui est drôle, c’est que des avocats se font tatouer intégralement le corps à l’exception des parties visibles avec un costume. Vous l’engageriez si vous le saviez ou si ça dépassait sur sa main ? Probablement pas. Et pourtant, même avec 40 ou 50% du corps recouvert d’encre, il est aussi compétent qu’un autre et ce n’est pas un rebelle dépravé.

Que les gens ne comprennent pas ce qui nous motive à faire cela, je l’entends. Mais qu’on soit jugés, rejetés et le reste, ça me révolte. Vous qui vous faites tatouer un petit papillon caché chez quelqu’un de peu fiable et qui faites percer les oreilles de vos petites filles par des bijoutiers pas qualifiés, ignorants des mesures d’hygiène et de sécurité avec des pistolets sales et ce qu’il y a de moins stérile sur terre, vous vous permettez de nous rejeter. Tant que ces modifications n’altèrent en rien notre travail, je ne vois pas ce qui peut vous gêner. D’autant que (je parle pour moi là) je me fais régulièrement arrêter dans la rue, soit pour me dire que je suis belle telle que je suis (genre… chez Leclerc), ou que j’ai un super style, et celles que je préfère, les quinquas qui me disent qu’elles adoreraient faire ça mais qu’elles auraient jamais le cran… (c’est souvent pour les cheveux multicolores, mais les MC jouent pas mal aussi). Pour ma part, j’ai décidé de continuer peu importe les difficultés professionnelles ou les jugements auxquels je serai confrontée, et je risque pas de changer d’avis. Et puis quand je serai vieille, ma peau pendra, alors autant que ce soit avec des jolis dessins dessus.


Si j’ai un message à vous faire passer, ça sera celui-là : faites ce que vous voulez de votre corps tout en en prenant soin. Ne faites rien que vous pussiez regretter, et assumez comme j’assume mon ancre moche à la cheville et ne suivez pas juste une mode parce qu’avoir trois étoiles derrière l’oreille c’est cool sur les autres. On n’a pas tous la même approche de la chose, si vous devez réfléchir trois ans pour sauter le pas, faites-le. Si vous n’en avez pas envie, ne le faites surtout pas. Les cheveux repoussent, pas votre peau. Assumez les soins qu’impliquent toutes ces modifications. Ne faites rien pour les autres mais pour vous-mêmes. Et surtout, aimez-vous tel que vous êtes.


Rejoignez mon combat, on est déjà deux, mes cheveux roses et moi.





En bonus : quand je serai vieille, je veux bien ressembler à cette dame, les faux cils en moins. J'ai déjà les marques de soutif.




2 commentaires:

  1. OMG ton look est magnifique ! J'aime beaucoup tes peircings aux oreilles, le coeur de Voodoo Girl et la petite ancre bleue, même si apparemment tu la trouves ratée. Tes cheveux sont également drôlement chouettes !

    La vieille dame est très belle aussi, surtout les roses sur son épaule. Elle me rappelle l'exposition sur la tatouage du nom de "Tatoueurs, Tatoués" au musée du Quai Branly. L'as-tu vue ? Si oui, qu'en as-tu pensé ? Je l'ai trouvée sublime. ^^

    J'ai déjà pensé à me faire tatouer les deux lunes entrelacées de la bisexualité sur la nuque, mais je suis tellement douillette (et ai si peur de la réaction de mes parents) que je n'ai jamais sauté le pas. Pareil pour les cheveux : je kifferais me les teindre en argenté, façon Storm des X-Men, mais c'est resté une chimère...

    J'admire ton courage et ta créativité ! :-)

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  2. Waouh, tes tatouages sont sublimissimes *-* je n'en ai qu'un seule (entre les deux omoplates) et la plupart du temps je trouve que plus de deux ou trois sa fait vulgaire, mais franchement là, rien à dire! tout est bien faits et tout est cohérent, bravo! pourrai je te demander ou tu les a faits faire à part chez Tin Tin (qui a la réputation d'etre un peu cher je crois)?

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