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mardi 5 août 2014

Clap de Fin : un documentaire (ep.3)

Par LaManie

Suite de mon aventure musicale.
Un soir, enfin, j'ai pu retourner à Nice pour commencer réellement le tournage de mon documentaire sur Label Troupe. Et il s'en est passé des choses !

J'arrive enfin à Nice. Je me dirige directement vers l'appartement du Vieux Nice où a été créé Label Troupe et où vivent les musiciens. Il y a quelque chose d'émouvant dans le fait de découvrir un endroit où tout a commencé. Et avec les personnes qui l'ont fait vivre ! Mathieu, le créateur du concept, revient tout juste d'Israël (où il a eu le droit aux bombardements le jour de son arrivée...). Maintenant, c'est l'effervescence, le grand gourou est de retour ! Tout le monde se retrouve, la musique recommence pour de bon. Surtout que les projets vont bon train... Et l'humeur est toujours au beau fixe. Même si mon instrument à moi, c'est mon reflex, j'ai été acceptée par ces musiciens au grand cœur. Un bon moment qui s'annonce !

De gauche à droite : Anto, Mathieu, Killian, Lionel, Robin. 

Enfin, mon ingénieur son, Jordan, arrive avec tout son matériel. Parce que filmer de la musique, c'est bien, mais avoir du bon son, c'est quand même mieux. Donc zoom h4n (le meilleur pour un bas prix) et perche avec micro canon, c'est pratique pour bien travailler. On a du mal à se mettre en place - faut avouer que quand les musiciens commencent, c'est dur de les arrêter !  mais on y arrive finalement à vingt-et-une heures (en sachant qu'on devait partir jouer au port de Nice à vingt-deux heures, c'est bien organisé, dis donc...).

Mise en place pour réaliser les interviews. Je demande aux six têtes pensantes de Label de se serrer sur un canapé et... ACTION ! Ils rigolent, répondent en hésitant, enrichissent les propos des autres : j'ai enfin l'impression que mon idée de docu prend vie. Pour les questions, j'ai repris celles que vous pouvez trouver dans l'épisode 2 de Clap de Fin, mais, étonnamment (?), les gens sont plus bavards devant une caméra. Je ne vous spoile pas tout ce qui a été dit, mais vous pouvez être sûrs qu'on a eu de belles révélations, surtout à propos d'un gros projet qui débarque. En effet, le jour même de ma venue, Mathieu est allé chercher les papiers pour faire de Label Troupe une association. Eh oui, ils franchissent enfin le pas ! Parce qu'il faut dire que Label, ce n'est pas juste des musiciens au hasard.

C'est un ensemble de personnes qui vivent dans la musique  certains des membres se sont rencontrés à la fac de musicologie de Carlone à Nice. Leur plaisir, c'est se retrouver pour jouer, faire des jam avec des inconnus passionnés, comme eux. Mais c'est aussi un désir d'apprentissage. Nombre de membres arrivent en sachant jouer de la guitare et restent en apprenant également le saxophone, la trompette ou le violon. Et c'est aussi un plaisir d'avoir un public nombreux et divers. Les amateurs de musique sont portés par ce concept, qu'importe le coin de Nice où Label se trouve.

Une fois les interviews terminées, il est l'heure d'aller au port de Nice. Seulement dix minutes à pied en principe, mais pas quand on est Label Troupe ! Musiciens dans les rues du Vieux Nice, plusieurs guitares, mais aussi des trompettes et des tambours, ça se passe pas inaperçus. Les gens nous rejoignent, dont un clown qui fera sensation par la suite. On avance tranquillement dans la rue, lorsque, sortant d'un restaurant devant lequel nous passons, un homme nous interpelle : « Eh les jeunes, c'est l'anniv d'une cliente, vous voulez pas venir jouer un petit morceau ? On vous offre des bières en échange ! ». Bon, bah, ok.

Ceci est tout à fait normal à Nice. 

Et voilà que Mathieu, Anthony et Killian à la guitare, Adrien aux percussions, Lionel à la trompette... et le clown au milieu de tout seul. Les morceaux s'enchaînent, sous les applaudissements grandissant des heureux spectateurs. Évidemment, je filme tout ça (et fais tomber les bières, on peut pas tout voir hein !), tant ce moment de partage est l'emblème de Label Troupe. Un beau moment, qui restera archiver dans mes fichiers  c'est quand même moins classe que de dire « incrusté sur pellicule »...

Bref, nous arrivons enfin au port. J'ai le regard tellement fixé sur l'écran de mon reflex que je ne remarque que tard tout le monde qui nous attend déjà. Déjà une trentaine de personnes, public et musiciens mêlés, nous accueille en lançant une vraie fanfare. À peine arrivés que les cuivres qui nous suivaient – saxo et trompette  soufflent en harmonie avec leurs semblables. Je reste un instant bouche bée, le sourire aux lèvres : quelle merveille de voir des inconnus partager un moment de joie ensemble. Mais il faut se ressaisir ! Sortie du reflex, avec mon ingénieur son toujours prêt, et c'est parti ! J'essaie de prendre des morceaux entiers, même si les improvisations ne permettent pas de donner une durée véritable  j'ai déjà filmé des morceaux de neuf minutes ! Je me focalise aussi sur les musiciens, leurs mains qui jouent, leurs visages qui rayonnent, les petits regards en coin pour se donner le change... Enfin, le public, parce qu'une réaction inattendue vaut tous les jeux.

Petit preview !

Puis se finit cette soirée pleine de musique, pleine de surprises. Le jam au port est loin d'être fini, il durera jusqu'à trois heures du mat avant de migrer au MAMAC jusqu'à cinq heures. Mais même si l'envie y est, on ne peut pas tout faire. Mon regret de la soirée : je n'aime plus être spectatrice... J'aimerais le vivre réellement. Donc, j'ai décidé de me mettre à l'harmonica, avec le kit Pour le Nuls (ceci est une true story et j'aime raconter ma vie).

Le lendemain, je suis retournée à l'appartement. Ils jouaient encore, j'ai pu ainsi les filmer de jour. Quelques rushes en plus, mais ce n'est pas terminé ! Même si, actuellement, je dois avoir assez pour réaliser un douze-quinze minutes, j'aimerais tourner encore un peu pour réaliser un vingt-trois minutes. On me demande souvent pourquoi ce format me tient à cœur : dans les années 30, Jean Vigo réalisa un court-métrage de vingt-trois minutes, À propos de Nice qui, pour une Niçoise cinéphile, est une vraie référence. Je suis une vraie romantique, je sais.

Le prochain tournage n'est pas encore prévu, mais le montage attendra le mois de septembre, car Label Troupe a encore beaucoup de choses à me faire découvrir.


Autre petit preview !



Et comme d'habitude, on vous propose de retrouver Label Troupe sur leur page Facebook !

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