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vendredi 12 septembre 2014

Légendes en Siagne, XVIIIème siècle et Tribal Fest : mes histoires de vidéos

Par LaManie

Comme vous avez pu le voir avec mes précédents articles, j'aime bien raconter les petites choses qui ponctuent ma vie. Il est vrai que ce blog n'est pas un journal intime à ciel ouvert, mais je trouve que lorsqu'il nous arrive des trucs fous, il faut savoir les raconter. Et là, il m'est encore arrivé des trucs fous.

On ne le dira jamais assez, mais le rôle de cadreur vidéo sur des événements est vraiment le meilleur job du monde. En l'espace d'un été, j'ai eu l'expérience de ce job trois fois, et à chaque fois sur des événements particuliers et assez étonnants. Comme ça me prendrait trop de temps d'écrire un article sur chacune de ces expériences, j'ai décidé de les résumer toutes les trois ici. Qu'importe le style, vous trouverez votre bonheur ; qu'importe votre envie, vous pourrez suivre l'aventure que vous voudrez. Mais je le répète : j'ai vraiment passé un été qui déchire !


7 & 8 juin : Festival Légendes en Siagne, Peymeinade

Alors, déjà, pour vous situer, Peymeinade, c'est mon bled. Une toute petite ville de quelques dizaines de milliers d'habitants, une rue principale, des commerces, un Bar de la Jeunesse où les habitués se rencontrent, et plusieurs églises. Ah oui, et tiens, il y a aussi une société de production audiovisuelle. Ouais je sais, c'est assez étonnant, perdu comme ça dans la cambrousse campagnarde du proche Grasse. Cette petite société, pour ne pas non plus trop m'étaler sur le sujet, c'est DK-Motion / VSP (il y a deux boîtes, en fait). Deux patrons, un monteur intermittent, un scénariste et une photographe. Bref, c'est aussi la boîte qui m'a offert mon premier CDD. 

Mais à l'époque de premier événement, tout ceci n'est pas encore d'actualité. En ce début juin, un grand festival se prépare dans un petit coin de verdure de la bientôt célèbre ville : Légendes en Siagne. Conçu par le patron de DK-Motion, un certain Ben (mon boss quoi), ce festival est un rassemblement de passionnés de l'univers médiéval et fantastique. En cette seconde édition, de nombreuses attractions se déroulèrent au cours de ces deux journées : musique traditionnelle, danse, lutte et combat à l'épée, ainsi que des présentations de l'art du forgeron, du tailleur de pierre et même du bourreau (aucun humain n'a été blessé volontairement lors de ces expériences, qu'on se rassure). 

Je ne vous raconte même pas mon excitation. Passionnée, j'ai proposé au fameux Ben de réaliser une petite vidéo, pour me faire la main (parce que c'est bien beau d'avoir un reflex, mais si je l'utilise jamais...). « Très bien, vas-y, fais toi plaiz'! » Merci Ben. 

Appareil en main, j'ai pu suivre toutes les animations qui se sont déroulées ce week-end là. Début de journée, une grande déambulation dans les rues de Peymeinade, musique et costumes sont de mise. Les gens sont souriants, on distribue des tracts, je cours dans tous les sens pour avoir un maximum d'images. Une fois revenus, démonstration de lutte avec les Tyrians, une famille de gros bras passionnés par la ferronnerie et les loups. En même temps démarre un spectacle de danse orientale. Bref, je cours, je fonce, je glisse, je vole (si si, je vous jure) : je souffre ma maman mais qu'est-ce que c'est cool ! Puis commence un spectacle formidable : l'Ouroboros. Ce mot compliqué, c'est une invention de la compagnie Entr'Act, des musiciens-comédiens, qui désigne une déambulation musicale en costume de high fantasy, avec des instruments tout autant formidables. Je les suis en courant comme une folle, les étoiles plein les yeux. Mais je continue de filmer, il me faut un maximum d'images ! 

L'heure de la pause obligée : la batterie de l'appareil doit recharger. Bon. J'attends. « Oh mais tiens, lui là-bas, il me dit quelque chose... Tiens toi, t'avais pas un masque jaune trop bizarre et un violon que tu tenais comme une guitare tout à l'heure ? Ah si ! » Voilà comme je me suis fait pote avec les musiciens de la compagnie Entr'Act. Trop cool !

Ce qui est bien quand tu as une caméra, c'est que tout le monde fait le beau devant toi. Le capteur attire les sourires, les exposants se présentent sous leur meilleur aspect. J'ai eu le droit à une présentation particulière des Templiers de Biot, un câlin avec un Irish Wolfhound, un spectacle spécial des chevaliers de Gafranpal, et j'en passe... Le samedi soir, un concert de la compagnie Entr'Act me fait totalement rêver : un concert de rock médiéval, c'est vraiment cool !

Pour tout vous dire, à la fin de ce week-end là, j'ai pleuré. Vivre autant d'émotions forts en si peu de temps, puis que tout s'arrête pour ne laisser que les souvenirs, ça fait un choc. J'aime être monteuse vidéo, car je peux revoir mes vidéos des dizaines de fois et me rappeler ces beaux moments.


(Pas de visionnage direct pour cette fois, YouTube nous en veut un peu et bugue. 
Méchant YouTube.)

Deux mois et demi après mon grand week-end médiéval, me revoici cadreuse sur un événement historique. Entre temps, j'ai eu la chance d'être prise en CDD dans la société de Ben, ce qui est plutôt cool pour faire des montages un peu quand je veux. Comme vous l'aurez compris, mon patron est un féru d'Histoire. Il n'a pas que le Moyen-âge dans la vie : les Temps Modernes et les costumes à collants, c'est aussi son dada. Avec son association, les Chevaliers de Gafranpal, ils réalisent de temps en temps des reconstitutions d'époque.

L'été à Grasse sont organisés de nombreux événements par rapport à l'Histoire du Parfum, élément emblématique de cette ville du Sud. Pour l'occasion, le côté historique a été mis en avant avec une soirée spéciale à la Villa Mirabeau, un musée basé au centre de la vieille ville de Grasse. Les Chevaliers de Gafranpal ont été contactés pour réaliser des mises en scène sur les combats, saluts et danses de l'époque Renaissance. 

Arrivés dans l'après-midi, l'autre cadreur et moi-même repérons les lieux pour voir quels angles de vue nous pourrions utiliser. À vrai dire, c'est la première (et seule fois à ce jour) où j'ai travaillé en bicam... Et je suis pas fan. Premièrement, parce que les réglages d'étalonnage (les couleurs de l'image) sortant des caméras sont différents, donc ça me donne un travail supplémentaire à effectuer ; deuxièmement, parce qu'il faut réfléchir à deux sur les prises de vue et que lorsqu'on y arrive pas, ça donne souvent des doublons d'image (en gros, on filme la même chose au même moment, et je vous jure que c'est pas cool quand on doit en faire le montage).

L'après-midi nous était donc réservé à réaliser un petit film en costume pour que je puisse monter à la suite une vidéo démo des reconstitutions des Gafranpal. Ainsi, nous avons enchaîné les différents saluts de mousquetaires, de Henri V à Louis XVI, les danses de cour, comme la Champenoise. Pour finir avec une scène de duel au pistolet. Tout ceci terminé, nous avons tourné quelques plans à l'intérieur du musée (qui était donc basé sur le mobilier XVIIIème). La journée s'est évidemment achevée avec le spectacle devant public que nous avions pu filmer durant les répétitions. Malheureusement, le désavantage de ce genre de spectacle préparé à la va-vite mais aussi de mon inexpérience en vidéo pro ont fait que la représentation se déroula sans lumières autres que celles venant des fenêtres du musée. Je n'ai donc pu en avoir aucune image. 

Un petit mot sur le montage : si j'ai peiné un long moment en me creusant la tête pour m'imaginer quel montage je pourrais réaliser à partir du peu de rushes convenables que j'avais, j'ai néanmoins réussi à faire quelque chose de sympathique, avec une bonne base de Barry Lyndon dans la tête.



Oui j'aime bien cette petite ville qui paraîtrait presque anodine sur une carte, mais où pourtant il se déroule moult choses tout le long de l'année. Depuis Légendes en Siagne, je me suis prise de passion pour la réalisation de films-résumés. Le concept en est simple : tu t'éclates à filmer pleins de choses, des gens, des activités, avec un droit total vu que tu es accrédité, puis tu montes une bouillabaisse de tout ça, avec le plus grand des plaisirs. Si j'ai déjà ressenti cela pour le festival médiéval, je me suis dit que je pourrais recommencer, mais cette fois-ci, pour un concert. 

Chaque année, au mois d'août, est organisé par l'association Tribal Roch, un festival de rock nommé très simplement Tribal Fest (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !). Cette fameuse association, c'est mon ancien prof de SVT du collège qui la gère (je vous avais dit que c'était une petite ville...). Bref, ayant envie de me faire un peu la main sur la réalisation vidéo, j'ai proposé à ce monsieur de lui faire une vidéo, totalement bénévole, pour qu'il puisse l'utiliser à des fins communicatives. Je pense fièrement qu'il a été content.

Début du concert ce samedi-là à 17h. Oui, 17h. Ils avaient tellement groupes qu'il fallait commencer au l'heure du goûter. Je leur ai pardonné cette offense lorsque je me suis réellement immergée dans cette ambiance folle. Parce que ce qui est bien dans le fait de travailler sur un petit festoch, c'est que tout le monde se connaît et la bonne humeur est de mise, no prise de tête. Et puis, comme je l'ai dit précédemment, les gens aiment la caméra, ils sont plus dociles. Et quand tu as des rockeurs face à cette caméra, bah ils s'amusent bien on va dire ! Ah oui, et grâce à cette fameuse caméra, j'avais accès absolument partout : coulisses, loges, devant la scène, voire même un peu sur la scène. C'est cool.

L'endroit aussi, il faut que je vous en parle ! Un parc (Daudet, de son petit nom), au milieu des arbres avec une petite scène en dur, assez sympa et en plein air. Les gens passent d'abord par un petit marché où on vend des trucs rocks (vinyles, tee-shirts, etc.), puis ils arrivent dans un grand espace, avec la scène au fond, la régie en face et les snacks à côté. Voilà voilà, maintenant vous connaissez l'endroit.

Pour commencer la soirée, le groupe de l'organisateur, Black Sheep. En gros, un prof de SVT, son fils et leurs amis qui s'éclatent sur scène en balançant des bons gros screams. Ouais ouais, c'est plutôt drôle en fait ! Puis s'enchaînent les groupes, avec des gens plus ou moins jeunes, mais toujours avec autant de joie rockeuse. Les suivants s'appellent Ace, de vrais papys (j'utilise ce mot parce qu'ils ont pas trente ans quoi !) rockeurs qui avaient vraiment la patate. Parmi les groupes, il y a des Français, mais aussi des étrangers, comme des anglais, des Américains et des Irlandais. Les Anglais, le groupe Voodoo Vegas, se déchaînent en balançant leurs cheveux dans tous les sens (et ce n'est pas la guitariste du groupe qui avait les cheveux les plus longs, non non...) et en jouant de l'harmonica. Oui, de l'harmonica sur du hard rock. Perso, ça m'a fait traverser tout le parc en courant pour aller devant la scène quand j'ai entendu ça. Puis d'autres petits Français pas si petits que ça, parce que Furious Zoo, bah c'est... Furieux, comme musique. Mais leur batteur est juste un mec excellent, parce qu'en plus d'être un vrai papy du rock, il joue avec ses baguettes en feu... La classe quoi. Ah oui, et le chanteur, il a juste joué dans Starmania, voilà, quand même. Juste après eux, on avait les Américains Adam Bomb : alors eux, ils sont plutôt étonnants ! Le chanteur, il a une guitare qui fait de la lumière, le batteur a l'air d'être en plein marathon pendant qu'il joue et le bassiste semble faire l'amour à sa basse. Normal les gens, je vous dis. Enfin, l'apothéose... Le clou du spectacle, la tête d'affiche de la soirée : mon patron qui se balade en costume de faune avec ses potes diables et orques, pendant l'interlude... Ok, c'est pas eux, les têtes d'affiche, mais c'était carrément cool. Non, celui que tout le monde est venu voir, c'est Pat McManus, la légende du rock irlandais. Un bon gars qui te berce avec une musique à faire pleurer des métalleux. Entre guitare et violon, il a terminé cette soirée avec magie.


Et c'est aussi avec lui que ma soirée de tournage s'est terminée. J'ai pu avoir tous les groupes en photo, je me suis fait draguer par certains d'entre eux, mais mon Dieu, que c'était bien ! Les concerts à Peymeinade, petite ville de quelques milliers d'habitants, tu nous en fais vivre des belles choses.

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